Génial ! Une tête de cuillère version fille ! [Selena]

Gaius : - Aymeric, j’aimerai que tu viennes avec moi. J’ai réussi à te trouver un travail dans la famille Scamander.

Je me demandais bien ce que pouvait être ce travail mais du moment que je gagnais un peu d’argent de poche, ça m’arrangeait. J’avais dit à Gaius que j’avais déjà travaillé dans des petits boulots : dans le café de mon oncle Tommy, en faisant du baby-sitting en autre. Il faut dire que papa avait toujours tenu à ce que je sache comment on gagnait sa vie. J’avais mieux compris par après lors de mes douze ans. Il me conduisit jusqu’aux appartements d’un noble qui sembla être amusé. Génial ! Mon apparence de gamin de douze ans allait encore me jouer des tours. Gaius le salua, je fis de même, par pure politesse même si ce n’était pas à la manière d’un « domestique ».

Sir Salmander : - Alors voici le garçon dont vous m’aviez parlé Gaius ! Tu ne dois pas avoir plus de onze ans mon garçon !
- En réalité, j’ai quatorze ans, je sais lire, écrire, manier une épée … Enfin, bref ! Il ne faut jamais se fier sur l’apparence ! Il y en a qui peuvent paraître plus jeune ou plus vieux que leur âge Sir !

La seule chose que j’avais eu l’idée, c’était de remplacer la plupart du temps « monsieur » par « sir ». Ça me démangeait de parler de comme j’en avais l’habitude mais avec un adulte, surtout à cette époque-ci, il risquerait de mal prendre. Ou alors ça l’amuserait un moment ! Sir Salmander me demanda de le suivre jusqu’à une chambre où se trouvait une fille. Je ne cache pas que j’en perdis la voix. Elle était belle avec ses longs cheveux blonds, dans les seize ou dix-sept ans, sauf si elle faisait plus que son âge ou moins. Mais je sentis qu’elle avait un truc en plus. Je ne saurais dire quoi.

Sir Salmander : - Selena, je voudrais te présenter Aymeric Ambrose ! Il sera ton serviteur !

J’ai cru que j’allais faire une crise cardiaque ! Quoi ? J’allais être le valet d’une fille ? C’est pour ça qu’ils rigolaient hier soir papa et Gaius ! J’aurai du sentir le coup foireux ! A croire que c’est une tradition dans la famille d’être le valet de sauf que moi, c’était une fille ! Purée ! Une fille ! Je vais faire comment quand il faudra l’habiller ? Je ne fais mettre une robe qu’à ma sœur et pas à une autre ! Le temps que je me remette du choc, le type était déjà parti. Je poussais un soupir et me fit rapidement à l’idée. Au moins, j’aurais pu tomber sur quelqu’un de pire : Kay par exemple ou Mordred ! Ah non, il n’est pas encore chevalier celui-là ! Ça, c’était déjà une bonne nouvelle !

- Bon, je préviens ! Je ne vouvoie que devant les adultes et je ne tutoie qu’en privé ! Je n’ai jamais su me faire à vouvoyer des jeunes de mon âge !

J’étais directe mais j’avais toujours été ainsi. Si ça la choquait, tant pis, elle n’avait pas le choix et puis, je pouvais être un très bon comédien. C’était pas pour rien que je jouais régulièrement dans les spectacles de mon collège.

Selena était en quelque sorte le trésor de son père. Il la choyait à longueur de temps sans la moindre retenue. Ce ne fut donc pas étonnant qu'il l'affubla d'un nouveau valet. Il lui en avait parlé auparavant, lui avait dit que ce jeune homme lui avait été conseillé par Gaïus. Jeune homme ? Sans doute celui-ci ne représentait-il aucun danger aux yeux de Sir Salmander. Le fait d'avoir un garçon comme valet ne semblait pas la choquer plus que cela. Après tout sa suivante avait beau faire parfaitement son travail, elle était incapable de soulever de lourdes charges.

Le noble vint à lui présenter le jeune Aymeric. Elle le toisa rapidement. C'était ce gringalet la ? Quel genre de travail était-il capable d'accomplir au juste ? Pouvait-il seulement soulever son propre poids ? Mais bon, il avait été le choix de son père et elle le respecterait. Elle lui trouvera bien l'un ou l'autre travail à effectuer. Il pourrait se charger de ses repas par exemple.

Lorsque Sir Salmander fut partit, elle se retrouva seule avec son nouveau valet. C'est alors que la langue de ce dernier se délia enfin.

- Bon, je préviens ! Je ne vouvoie que devant les adultes et je ne tutoie qu’en privé ! Je n’ai jamais su me faire à vouvoyer des jeunes de mon âge !

Elle le fixa, arquant un sourcil. Il osait réellement lui parler ainsi ? Etait-ce une plaisanterie ?

- Mon père en a déjà fait brûler pour moins que ça. Je te conseil de me vouvoyer constamment, il a la fâcheuse habitude de débarquer sans prévenir.

Son père pouvait s'avérer extrêmement cruel quand il le voulait et principalement lorsqu'il s'agissait de sa fille. Aymeric n'était pas le premier valet qu'il lui offrait, et s'il continuait ainsi il ne serait surement pas le dernier. Mieux valait pour lui qu'il se ressaisisse et agisse correctement.

La réponse de ma « maitresse » ne se fit pas attendre longtemps. Je sens que ça va être un cauchemar avec elle.

Selena : - Mon père en a déjà fait brûler pour moins que ça. Je te conseil de me vouvoyer constamment, il a la fâcheuse habitude de débarquer sans prévenir.

Sympa le père ! Pour une simple façon de parler à quelqu’un, on nous faisait brûler ! Et la fille paraissait aussi sympa que son père dans ce cas ! Elle va m’en faire baver je le sentais bien ça ! Je poussais un soupir. Le métier de valet ne semblait pas être fait pour moi. Comment papa avait-il pu supporter Arthur quand c’était une tête de cuillère ? Il faut avoir de la patience pour supporter un noble pareil, alors une noble pourrie gâtée, c’était plus qu’une patience ! C’était un miracle ! Bon, je reconnais que j’avais peut-être un peu trop direct. J’aurai du prendre des gants avant de lui parler ainsi, comme si elle était de mon époque. Je ravalais ma fierté et me pliais don à la contrainte. C’était dégueulasse ! Elle, elle pouvait me tutoyer mais pas moi ! Je hais les mentalités du moyen-âge !

- OK ok ! Je n’insiste pas donc ! Veuillez m’excuser mais comme je ne suis pas de Camelot, on a une autre mentalité dans ma cité natale !

Au moins, je restais honnête en lui disant qu’on n’était pas comme ici là d’où je venais sans pour autant lui dire que je venais du futur. Seul papa, Granny et Gaius ne devaient être que les seuls à le savoir. Ah, j’avais oublié de me changer ! Tant pis ! Et puis, si ça gênait, Gaius ou papa me l’aurait dit. Je reste comme je suis ! En attendant qu’elle me dise ce que je devais faire pour elle, je commençais seulement à observer la pièce. Gwen aurait adoré la chambre et surtout le lit en baldaquin. Un vrai lit de princesse ! Ce que je trouvais curieux, c’était le fait que la cheminée n’était pas allumée alors qu’il faisait un peu froid. Heureusement comme même que j’avais mon gros pull rouge à capuche.

- Vous voulez que je fasse quoi comme travail ?

Selena remarqua un petit air renfrogné chez Aymeric. Malgré ses habitudes, il accepta de ne pas la tutoyer. Ce n'était pas que Selena était contre, il s'agissait juste des moeurs de la noblesse. Elle-même ne tutoyait personne, pas même sa famille. Le vouvoiement était une chose qu'elle avait apprit dès la naissance et elle continuait de se comporter ainsi, cela même avec ses servants. A dire vrai, elle n'avait pas le souvenir d'avoir tutoyé qui que ce soit, sauf peut-être ses chevaux ou son chien de garde.

- OK ok ! Je n’insiste pas donc ! Veuillez m’excuser mais comme je ne suis pas de Camelot, on a une autre mentalité dans ma cité natale !

Ainsi donc il n'était pas d'ici. Elle l'aurait parié. Il n'avait décidément pas les manières de Camelot, et encore moins les vêtements. Il portait un haut dès plus étranges.

- Et d'où venez-vous ? Vous n'êtes pas forcé d'y répondre si vous n'en avez pas envie.

Elle le vit ensuite jeter un coup d'oeil en direction de la cheminée. C'est vrai qu'il ne faisait pas particulièrement chaud ici. Pourquoi n'avait-elle pas encore fait allumer le feu d'ailleurs ? A oui, sa servante s'était blessée la dernière fois en transportant les buches. Selena était une Salamandre et comme chacun de son espèce, elle aimait la chaleur. C'était pour cette raison qu'elle avait tendance à aller au soleil quand celui-ci brillait et à s'habiller chaudement quand celui-ci n'était plus visible, cela même si en soit le froid ne l'atteignait pas autant qu'une personne normale.

- Comme vous le remarquez, le feu n'est pas allumé. Peut-être pourriez-vous vous en charger ? Il doit rester des bûches dans la réserve au fond du couloir, à droite. Il commence sérieusement à faire froid ici.

Lorsque je lui ai dit que je n’étais pas de Camelot, elle me demanda tout de suite d’où je venais bien que je n’étais pas obligé de répondre si je n’en avais pas envie. Ma première pensée fut « de Camelot mais au 21 éme siècles ! ». Je ne crois pas qu’elle m’aurait pris au sérieux et elle m’aurait certainement soit pris pour un fou ou dénoncé tout de suite. Mais j’avais décidé de dire la vérité sous une autre forme.

- D’une petite cité du nom de Cadbury !

Si elle savait que c’était le futur nom de Camelot dans les siècles à venir ! Eh oui ! J’étais comme même de Camelot mais pas de la même époque ! Ensuite, elle a du voir que je jetais un rapide coup d’œil à la cheminée qui n’était pas allumée. Elle me dit que les bûches étaient dans le fond du couloir, à droite. Je fis ce qu’elle me demanda donc et allais chercher les bûches en question. Malgré la lourdeur des morceaux de bois, je sus revenir dans la chambre devant la cheminée. Par contre, je n’avais rien pour allumer hormis la magie mais ça, c’était à éviter. Un briquet ? Même pas en rêve et d’ailleurs, j’avais pas de briquets ! Je regardais dans ma poche où je trouvais des allumettes. Allez, va pour les allumettes ! Je jetais les allumettes dans la cheminée. Le feu commença à prendre peu à peu.

- Et voilà ! Quoi d’autres ?

Dehors, mon attention fut attirée par des chevaliers qui s’entrainaient à l’épée. Je souriais en repensant à mes cours. Comment j’allais faire pour m’entrainer alors que seuls les nobles pouvaient le faire contrairement aux gens du peuple ? A moins que …. Non ! Je ne pense pas que Selena puisse avoir la permission d’apprendre les armes. C’était interdit aux filles au moyen-âge bien que la reine et Morganne savaient manier une épée ! Je poussais un soupir ! Purée, qu’est - ce que j’aimerai bien m’entrainer un peu !

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» Selena S. → Pour l'honneur de la famille Salmander

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