A new begining for a life

Kristen et Guenièvre

Je ne pensais jamais quitter mes terres pour une autre, je ne pensais pas non plus perdre mon père de cette façon si atroce, qu’est le meurtre. Je croyais que je vivrais toujours à Kalleigh entourée des miens : mon père, ma petite sœur, ma louve et……ma belle-mère. Oui mais voilà le destin a voulu me frapper de la plus odieuse des manières. Je croyais pouvoir faire confiance à Circée, ma belle-mère et nouvelle reine de Kalleigh. Elle nous était très proches, toujours de bons conseils et avait un peu remplacée notre mère, morte, quand j’avais six ans. Oui mais voilà elle s’est bien jouée de nous tous et en particulier de mon père. Elle l’a séduite de la plus noire des manières, je me demande même si elle n’a pas utilisée la magie noire pour envouter mon père. Bien sur mon père, fragilisé par la mort de ma mère s’est laissée envouter par sa beauté. Et nous par sa gentillesse, car elle nous a été d’un grand réconfort.

Hélas, j’ai vu trop tard son plan élaboré depuis des années. Circée est une innée, une sorcière vengeresse, voulant faire payer la cité de Camelot pour avoir tué ses parents, sorciers eux aussi. La magie, sous toutes ses formes, est prohibée à Camelot contrairement à Kalleigh, où seule la magie blanche est autorisée. Heureusement pour moi, d’ailleurs, car oui je suis une sorcière depuis un an. Héritage donnée par ma mère. Au départ, j’ai eu très peur, ne sachant pas quoi en faire de mes dons, mais mon père a su me rassurer. Depuis ce jour là, j’ai essayée de maitriser mes dons : celui de contrôler ma météo et l’air. J’arrive à m’en sortir, même si j’aurais besoin de l’aide d’un druide. J’en ai eu un, à Kalleigh, mais comme j’ai du fuir mon royaume, je suis toute seule magiquement.

Mon père m’avait parlé de Camelot, ville très prospère et où on se sent bien. Quand on n’est pas sorcier, ce qui n’est pas mon cas, mais après l’assassinat de mon père, ma sœur et moi nous ne savons pas où aller. Alors Camelot s’est vite présenté à nous. Après que Circée ait décrétée notre mort à toutes les deux, Allana et moi avons sellés nos chevaux et avons pris la route jusqu’à Camelot, en espérant que le roi Arthur nous donne l’asile politique.

Nous arrivons à Camelot après des jours de marche éconduit par nos gardes du corps. Nous traversons les remparts et le mont levis, donnant accès à la ville, quand deux gardes nous interpellent :

- Halte-là !! Qui êtes-vous ?

Les gardes sont en habit de chevalier et pointent leur lance sur nous. Je lève la main en signe de paix et pour dire à mes gardes que j’allais parler :

- Je me nomme Kristen Amnell, princesse de Kalleigh et voici ma sœur Allana, et notre garde personnelle.

Les gardes nous dévisagent sans courtoisie et regardent l’arrière pour voir combien nous étions. Je sentis ma louve grogner devant le manque de tact des gardes. Un des leurs donne alors à un des leurs, un ordre, visant à savoir si nous pouvons entrer ou non. Nous attendons au moins vingt minutes, avant que le garde ne revienne avec un chevalier. Ce dernier s’incline devant nous et

- C’est un immense honneur de faire votre connaissance, princesse Kristen. Je suis le chef de la garde, je suis chargée de vous conduire au palais. Voulez-vous me faire l’honneur d’entrer dans Camelot.

- Vous êtes bien aimable.

Je descendis de mon cheval, ainsi que ma sœur, puis Eryc dit aux autres de ranger les chevaux dans le haras royal. Je me retrouve seul avec lui, Allana est avec moi et le garde bien sur. Je suis le garde qui nous fait visiter les lieux :

- J’espère que vous, vous plairez ici, princesse.

- Vous en prie, appelez moi Kristen.

- Je ne puis Altesse. Vous êtes une princesse.

- Une princesse qui n’a plus de trône, de royaume et qui est en fuite. Alors je crois que vous avez bien le droit.

- C’est contraire à mes principes, mais « princesse Kristen », cela vous conviendrait.

- Je crois que oui. De toute façon, je n’ai pas le choix.

J’accepte résignée sa proposition, de toute façon il ne changera pas d’avis. Je sens qu’Eryc apprécie moyennement que ce garde nous conduite. Je mets ma main dans la sienne et lui souris. J’ai l’impression que la route vers le château dure des heures, les regards des autres me fait frémir. Ils doivent tous se demander qui nous sommes et pourquoi nous sommes là. Allana a l’air de s’y plaire à toiser les autres, moi je baisse la tête ou regarde droit devant moi.

Nous arrivons enfin à destination, le chevalier vint vers les gardes postés à l’entrée et un d’eux dit que nous pouvons entrer.

- Voilà princesse Kristen, vous êtes arrivés. Ma tâche est finie, dit le chevalier

- Je vous remercie.

- J’espère que vous, vous plairez ici. Si vous avez besoin d’aide. Je suis à votre service.

- Euh merci

Je rougis fortement, Allana se remit à rire. Je lui tape dans le dos pour la faire taire. Nous entrons dans le château, il est richement décoré et très éclairé. Les odeurs titillent mes narines et je me sens reposée et calme, alors que je stressais à l’idée de rencontrer le roi. Comme si un sort m’a été jeté, c’est étrange. Les gardes nous mènent dans la salle du trône et toutes les dames et gentil hommes du palais nous regardent. Certains sont horrifiés de voir une louve à mes côtés et je les entends parler, mais je ne fais pas attention.

Soudain mon regard croise celui d’un jeune homme de mon âge, les cheveux noirs très courts, près du roi. Je n’aime pas la façon dont il me regarde. :

- « Pourquoi il me toise comme ça. Qu’est ce qu’il me veut ce garçon ? »

Les gardes s’agenouillent devant leur roi et la reine, me coupant de mes pensées. Ils nous présentent devant eux. Je m’avance et me courbe devant eux également :

- C’est un honneur de rencontrer un si grand roi, celui dont tout le monde parle. Nous sommes ici, ma sœur et moi car notre belle mère Circée nous a chassées de notre royaume. Nous sommes en fuite car elle veut nous tuer. C’est pourquoi, nous demandons à votre seigneurie s’il veut bien nous accorder l’asile politique. Nous ne vous créerons aucun problème, je vous l’assure.

Je le regarde attentivement et attends sa réponse. Puis je regarde Eryc qui me sourit ce qui me donne du courage.

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Etre reine, contrairement aux apparences, n’est pas de tout repos. Il faut toujours faire attention à ce que l’on dit, fait, et même à sa tenue. Veiller en permanence à être le plus irréprochable possible, et surtout, faire bonne figure. Quoi qu’il arrive. Guenièvre avait été contrainte de s’y faire, et s’y pliait, de bonne grâce. Pour Arthur et Camelot, elle trouvait qu’avoir tous les regards braqués sur elle en permanence n’était qu’un faible prix à payer. Elle n’était pas habituée à toute cette attention, et admirait bien souvent la prestance que gardait Arthur, en permanence. Mais lui, contrairement à avait grandit dans l’optique de grimper un jour sur le trône. Enfant, Guenièvre ne s’envisageait qu’un avenir simple : épouser un habitant de Camelot, peut-être un commerçant, ou un fermier alors. S’occuper de leur intérieur, tout en continuant à travailler au château, pour dame Morganna. Elever avec tendresse leurs enfants. En bref, une vie tout ce qu’il y a de plus simple, loin du faste de ce qui était aujourd’hui son quotidien. Soyons honnêtes, même si on lui avait dit qu’un jour, elle serait la femme d’Arthur Pendragon, elle nous aurait rit au nez. Sans doute aurait-elle-même déclarée que, malgré tout le respect qu’elle lui devait en tant qu’héritier du trône, elle n’avait nullement l’intention de passer le reste de ses jours en sa compagnie. Pour étoffer son argumentaire, elle aurait probablement expliqué que le prince était trop imbu de sa personne, et hautain. Oui, Guenièvre n’aurait jamais envisagée une seule seconde siéger un jour sur le trône de Camelot. Et pourtant, pour rien au monde, elle ne voudrait revenir à cette période de sa vie où elle se voyait épouse d’un homme du peuple. Pas même lors de journées comme celle-ci, où, alors qu’elle était en train de converser avec sa dame de compagnie et amie, Isadora, Merlin arriva dans la chambre royale, après avoir toqué, pour annoncer à Guenièvre que sa présence était requise dans la salle du trône. Interloquée, Guenièvre avait tentée d’en savoir plus, mais Merlin lui fit savoir qu’il se devait de retourner auprès d’Arthur. Guenièvre prit donc la direction de la salle du trône, en compagnie d’Isadora. Les deux jeunes femmes discutèrent en chemin, cherchant à savoir pourquoi une audience royale était sollicitée. Le couple royal ouvrait régulièrement les portes de cette salle pour accorder des audiences au peuple, et faire face à toutes leurs requêtes. Pour qu’une audience soit demandée de la sorte, il devait s’agir vraiment d’un sujet grave et important. Aussi Guenièvre arriva-t-elle dans la salle, le visage sérieux. Voyant Arthur qui était déjà présent, la souveraine esquissa un sourire, comme seule la vision de son époux pouvait en faire naître sur ses lèvres.

Durant les minutes qui suivirent, la salle se remplit de plus en plus, les conversations se faisant entendre, à voix basse, créant un doux murmure dans la salle. Guenièvre en profita pour interroger Arthur afin de connaître la raison de cette audience. Tout en s’installant sur son trône, comme Arthur, elle apprit par celui-ci qu’elle allait rencontrer les princesses du royaume de Kaleigh. Cela intrigua Gwen, qui observa alors la porte d’entrée avec intérêt, s’interrogeant sur les raisons qui avaient amené les princesses à Camelot. Quelques minutes plus tard, l’escorte arriva enfin. Guenièvre observa avec attention les princesses (et la louve qui les accompagnait), tandis que l’une d’entre elle prit la parole, expliquant les raisons de leurs présences dans la cité. Arthur se leva alors que la jeune femme narra sa mésaventure. Le regard du roi se fit grave, alors qu’il parla à la suite de la princesse :

« C’est un honneur pour nous de vous offrir cet asile. Restez parmi nous aussi longtemps que vous le désirerez. » Sur ce, Arthur se tourna vers Merlin, pour lui dire : « Charge-toi de trouver des serviteurs compétents pour les princesses, au plus vite. Qu’ils s’occupent de leur préparer des chambres ! » Puis il se concentra à nouveau sur les nouvelles arrivées, tandis que Merlin s’exécutait : « Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à leur demander, ils vous aideront de leur mieux. » Le roi leur adressa un sourire bienveillant, montrant bien qu’il considérait de son devoir de tout faire pour les aider au mieux. Son regard se coula alors sur Guenièvre, comme pour lui faire savoir qu’elle pouvait prendre la parole pour accueillir les nouvelles protégées royales.

Guenièvre se leva à son tour, non sans pouvoir s’empêcher de songer qu’au temps d’Uther, il n’était pas sûr que des ressortissants de Kaleigh aient été acceptés dans le royaume de Camelot, du fait qu’ils autorisaient la magie, quand bien même il ne s’agissait que de la magie blanche. C’était d’ailleurs parce qu’Arthur était aussi différent de son père que Gwen en était amoureuse, et fière.

« J’espère que votre séjour parmi nous vous sera le plus agréable possible, au vu des tristes circonstances qui vous ont poussés à venir ici. En attendant que Merlin vous trouve des serviteurs, je vous confie à Isadora, ma servante, elle veillera à votre confort. »

Cela pouvait paraître étonnant, que Gwen se sépare de sa servante, mais il était normal pour elle de la mettre aux services des héritières du royaume de Kaleigh, estimant qu’elles méritaient qu’on les traite avec la déférence qui leur était dû. Et autant leur assurer d’avoir l’une des meilleures servantes, en attendant d’avoir des serviteurs attitrés. De plus, cela permettait de resserrer les liens entre les deux royaumes. Et oui, Gwen savait tout de même agir pour l’intérêt de son peuple, même si elle n’avait pas reçue une éducation de noble.

Alentour, la foule de noble se dispersa, ayant remarqué que l’audience était sur le point de prendre fin. La reine de Camelot, toujours debout, ne pouvait s’empêcher de s’interroger au sujet de la louve qui accompagnait les nouveaux venus, trouvant surprenant (positivement surprenant), de voir un tel animal de compagnie pour des princesses. C’est ainsi qu’elle se promit de tâcher d’avoir une entrevue avec elles, (si elles le voulaient, bien entendu !) lorsque celles-ci se seraient enfin reposées du long voyage qu’elles avaient dû faire.

A new begining for a life

Kristen et Guenièvre

Mon père m’a trouvé dit de ne jamais aller à Camelot, tant qu’Uther Pendragon sera en vie. Je pense avoir tenu ma promesse, vu qu’il est mort et que c’est son fils, Arthur, qui est à présent roi de Camelot. J’ai l’impression qu’il a l’air plus ouvert que son père, sur la magie. Vu qu’il a autorisé la magie blanche sur ses terres. Autorisant de nouveau, les créatures à vivre normalement. Bien sur, certains ont toujours peur d’y revenir, peur qu’Arthur change d’avis. Mais je préfère tenter ma chance. Après tout, je n’ai pas le choix, vu que j’ai perdu mon royaume, à cause de ma belle mère, Circée, qui m’a renversée, et a tuée mon père. Pour éviter tout soulèvement, elle mit ma tête, celle de ma sœur, de Khalan et d’Eryc à prix. Et toute personne qui nous aidera, sera accusé de trahison. Alors bien sur, mon peuple a pris peur, je ne lui en veux pas. Je comprends, mais ma famille et moi, nous avons dus fuir nos terres, pour trouver un refuge.

Au départ, Camelot n’était pas vraiment un premier choix, Eryc refusait de nous emmener là-bas, à cause des personnes tuées parce qu’ils pratiquaient la magie. Et comme je suis une magicienne, je courais un grand risque en venant dans cette cité. Et pourtant, c’était bien là où nous, nous rendons. Cette cité où la magie a été interdite à cause d’un roi, qui en avait peur et qui a perdu sa femme à cause d’elle. Mais la magie n’est pas que maléfique. Bien au contraire. Elle peut sauver des vies, soigner des gens, les aider. Mais apparemment, Uther souffrait tellement qu’il n’a rien voulu savoir.

Mais maintenant qu’il est mort, je ne risque plus rien du moins, je l’espère. Et c’est avec beaucoup de prudence (j’ai laissé Khalan dans la forêt), que je me rends au château de Camelot avec ma famille. Des gardes nous ont escortés et nous ont amenés devant le roi et la reine. Arrivée devant, je suis étonné de voir un couple si atypique. Je ne souviens d’avoir entendu que la reine de Camelot était une ancienne dame de compagnie, dont Arthur s’est épris. Je trouve ça tellement romantique, l’amour, le vrai. Mais je constate qu’Arthur n’est pas plus vieux que moi. Il écoute attentivement mon récit, et je pense alors : est-ce qu’il connait mon royaume et l’importance de la magie ? J’espère que non.

Mon histoire finie, il prend la parole et me dit que nous sommes les bienvenus et que nous pouvons rester aussi longtemps que possible :

- Je vous remercie votre Majesté.

Arthur charge alors le serviteur que j’avais vu, de prendre nos affaires, de nous trouver des serviteurs et de nous mener à nos chambres. Il acquiesce et prends nos bagages. Ma sœur le suit et je reste avec Eryc alors que la reine vient vers nous.

- Je vous remercie Majesté, mais je sais me débrouiller toute seule. Je ne veux pas paraitre arrogante, mais c’est votre servante. Et puis j’ai mon fiancé pour m’aider dans mes tâches. C’est gentil à vous. J’espère qu’on pourra bien s’entendre.

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